L’essentiel (TL;DR)
-L’hospitalisation est toujours un moment chargé d’émotions pour les animaux comme vous. Observer leur courage et leur sensibilité au quotidien influence fortement la manière dont nous les prenons en charge.
-L’écoute, la douceur et la vigilance sont essentielles pour apaiser les chiens et chats hospitalisés et vous accompagner, propriétaires, dans cette période souvent stressante.
Une journée en clinique : entre douceur, vigilance et émotions
Lorsque j’arrive le matin en clinique, la première chose que je fais est d’aller voir les animaux hospitalisés. Avant même d’allumer l’ordinateur ou de consulter ma liste d’appels, je fais le tour des box, pour vérifier l'état global de chaque patient.
Un chien qui relève la tête à mon arrivée, une chatte qui miaule doucement en me reconnaissant, un vieux labrador qui bat de la queue sans bouger le reste du corps... C’est dans ces instants que je mesure à quel point chaque animal vit l’hospitalisation à sa manière !
L’arrivée d'un patient à la clinique
Vous le savez peut-être déjà : pour la plupart des familles, le moment de laisser son animal est très difficile.
Je vois souvent des propriétaires hésiter à nous confier leur compagnon, poser une dernière main sur le dos de leur chien, remettre en place le plaid dans la cage de transport d’un chat… pour prolonger de quelques secondes un moment chargé d'inquiétude. Et puis cette phrase que j’entends chaque semaine : « Il ne comprend pas ce qui se passe… j’ai peur qu’il pense que je l’abandonne. » Mais certains soins ne peuvent pas être faits à la maison : c'est toujorus pour leur bien que nous conseillons de garder votre animal.
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Je prends toujours le temps de répondre, d’expliquer, de rassurer. C’est aussi ça, notre métier : être un soutien pour les animaux et aussi pour les humains qui les aiment ! |
Les chiens hospitalisés

Les chiens expriment beaucoup de choses avec leur corps :
-Certains tremblent en arrivant,
-D’autres s’accrochent à leurs propriétaires,
-D’autres encore explorent timidement la salle d’hospitalisation,
-Et puis il y a ceux qui se roulent sur le flanc pour demander directement des câlins !
Dans les premières heures, mon rôle est surtout d’apaiser, de créer un environnement calme : une couverture propre, des caresses, des interactions douces. La confiance s'installe petit à petit.
Je réalise le plan thérapeutique de l'animal dès son entrée en hospitalisation. Chaque animal a une feuille d'hospitalisation, sur laquelle je note les horaires auxquelles des traitements doivent être administrés ainsi que la dose et le nom du médicament, et je calcule également la ration de nourriture à lui donner pour couvrir ses besoins, les horaires des sorties, le plan de perfusion... Généralement, nous faisons un check-up de l'animal plusieurs fois par jour (selon son état ça peut être toutes les 5 minutes ou bien toutes les 4 heures). A chaque fois, je reporte sur sa feuille d'hospitalisation son état général, son appétit, s'il a fait ses besoins, ou tout autre commentaire pertinent qui permette de suivre son évolution.
Quand j'hospitalise un patient, c'est une grande responsabilité : je m'occupe d'eux comme si c'étaient mes propres animaux. Je fais tout pour minimiser leur stress, améliorer leur confort, et je fais tout mon possible pour qu'ils rentrent à la maison le plus rapidement possible.
Les chats hospitalisés

Les chats, eux, sont plus discrets. Ils parlent moins, mais ils expriment tout autrement :
-Un souffle discret du nez quand ils acceptent qu’on les touche,
-Un clignement lent des yeux,
-Un petit mouvement de tête contre la main,
-Ou au contraire un dos voûté, un souffle rapide, un regard méfiant les premières heures.
J’ai appris à aller à leur rythme, à ne jamais les brusquer. Je les installe dans des box dans une pièce séparée des chiens, et je mets en place des conditions pour limiter au maximum leur stress : cachettes et points en hauteur dans la cage, diffuseur de phéromones... De même que pour les chiens, tout leur plan thérapeutique et leur suivi est noté sur une feuille d'hospitalisation. Je prends le temps de venir les caresser dès que j'ai un moment pour installer une relation de confiance.
Les nuits en clinique
Chaque clinique fonctionne différemment, mais là où je travaille, nous laissons les animaux hospitalisés se reposer la nuit sans les déranger. Je leur administre leurs traitements avant de partir, je prends soin de leur laisser à manger, à boire, une poche de perfusion neuve et une cage propre avant de partir. Lorsqu'un animal passe une nuit chez le vétérinaire, c'est souvent le moment où il peut se reposer, et les chats ont tendance à manger pendant la nuit, lorsqu'il n'y a plus de bruit et qu'ils sont moins stressés.
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Si j'estime qu'un animal est dans un état qui nécessite une surveillance sur la nuit, je prévois avec les propriétaires son transfert vers une clinique ayant un service d'urgence ouvert la nuit, avec une équipe vétérinaire dédiée à la surveillance des patients critiques. |
Mon conseil : c’est là que souscrire à une assurance animale comme Bulle Bleue joue un rôle essentiel : lorsque les frais sont pris en charge, vous pouvez vous concentrer sur l’essentiel : soutenir votre compagnon sans la peur du “combien ça va coûter”.
Le rôle central des familles
On voit souvent à quel point les familles sont attentives : un doudou glissé dans le sac, une serviette qui sent “comme à la maison”... Et des visites qui peuvent être planifiées pendant l'hospitalisation.
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Je prends toujours le temps d'appeler les propriétaires de mes patients, parfois plusieurs fois par jour si je juge que c'est nécessaire, pour les informer de l'évolution de l'état de leur compagnon et envisager le retour à la maison dès que possible. |
L’importance de la prévention et du suivi
Beaucoup d’entre vous nous en parlent : l’hospitalisation est un moment qu’on redoute tous.
Et pourtant, une bonne prévention permet souvent d'agir tôt et d’éviter les situations critiques.
Consultations régulières, bilans sanguins, vaccination du chat, vaccination du chien, gestion du poids, suivi des maladies chroniques (diabète du chien, maladie rénale du chat…). Ces gestes, parfois perçus comme routiniers, sont en réalité ce qui sauve des vies !
En conclusion, quand je repense à toutes ces journées passées auprès des animaux hospitalisés, je retiens surtout ceci : qhaque chien, chaque chat m’a appris quelque chose ! Sur eux, sur nous, sur la relation qui unit les animaux et les humains. Être vétérinaire, ce n’est pas seulement soigner : c’est rassurer, accompagner, écouter, parfois consoler… Et à chaque sortie d’hospitalisation, lorsqu’un animal retrouve enfin sa famille, je me rappelle pourquoi je fais ce métier !
