L'essentiel (TL;DR)
-Un AVC chez un chien âgé, comme un chien de 14 ans, survient lorsqu’un apport sanguin cérébral est interrompu, soit par obstruction (AVC ischémique), soit par rupture d’un vaisseau (AVC hémorragique), et peut entraîner des symptômes neurologiques variés tels que désorientation, perte de coordination ou paralysie.
-La prise en charge combine stabilisation médicale, traitement spécifique selon le type d’AVC, rééducation motrice et suivi des causes sous-jacentes.
-La récupération dépend de la rapidité des soins et de la gravité des lésions, certains chiens se rétablissant complètement tandis que d’autres conservent des séquelles.
Qu'est-ce qu'un AVC chez le chien ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) chez le chien est une affection médicale grave qui se produit lorsque l'apport de sang à une partie du cerveau est interrompu, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales dans la zone touchée.
L'AVC ischémique
L'AVC ischémique est causé par une obstruction d'un vaisseau sanguin, entraînant une réduction ou une interruption du flux sanguin vers une partie du cerveau. Cela prive les cellules cérébrales d'oxygène et de nutriments. Ce type d'AVC peut être secondaire à :
-Thrombose : Formation de caillots sanguins dans les artères cérébrales, bloquant le flux sanguin.
-Embolie : Déplacement de caillots sanguins ou de débris graisseux provenant d'autres parties du corps vers le cerveau.
-Maladies cardiaques : Les affections cardiaques telles que la cardiomyopathie dilatée ou les anomalies des valvules peuvent favoriser la formation de caillots.
-Hypothyroïdie : Les niveaux bas d'hormones thyroïdiennes peuvent augmenter le risque de formation de caillots sanguins.
-Hypertension : Une pression artérielle élevée chronique peut endommager les vaisseaux sanguins, augmentant le risque d'occlusion.
L'AVC hémorragique
L'AVC hémorragique est provoqué par une rupture d'un vaisseau sanguin, entraînant une hémorragie dans ou autour du cerveau. Cela provoque une compression des tissus cérébraux due à l'accumulation de sang. Ce type d'AVC peut être secondaire à :
-Traumatismes crâniens : Les coups ou les blessures à la tête peuvent provoquer la rupture des vaisseaux sanguins cérébraux.
-Malformations vasculaires : Des anomalies des vaisseaux sanguins, comme les anévrismes, peuvent entraîner des ruptures.
-Troubles de la coagulation : Les affections qui affectent la coagulation sanguine peuvent provoquer des saignements spontanés dans le cerveau.
-Tumeurs cérébrales : Les tumeurs peuvent envahir ou comprimer les vaisseaux sanguins, les rendant susceptibles de se rompre.
-Intoxications chez le chien : Certaines toxines ou médicaments peuvent affaiblir les parois des vaisseaux sanguins, les rendant plus vulnérables aux ruptures.
Dans les deux types d'AVC, la rapidité de mise en place du traitement est importante pour limiter les dommages cérébraux et améliorer les chances de récupération du chien.
Voici un tableau récapitulatif clair des causes d’AVC chez le chien selon le type :
| Type d’AVC | Causes principales | Description |
|---|---|---|
| AVC ischémique | Thrombose | Formation de caillots sanguins dans les artères cérébrales, bloquant le flux sanguin. |
| Embolie | Déplacement de caillots sanguins ou de débris graisseux provenant d’autres parties du corps vers le cerveau. | |
| Maladies cardiaques | Affections cardiaques (cardiomyopathie dilatée, anomalies des valvules) favorisant la formation de caillots. | |
| Hypothyroïdie | Niveaux bas d’hormones thyroïdiennes augmentant le risque de formation de caillots. | |
| Hypertension | Pression artérielle élevée chronique endommageant les vaisseaux sanguins et favorisant l’occlusion. | |
| AVC hémorragique | Traumatismes crâniens | Coups ou blessures à la tête provoquant la rupture des vaisseaux sanguins cérébraux. |
| Malformations vasculaires | Anomalies des vaisseaux sanguins, comme les anévrismes, entraînant des ruptures. | |
| Troubles de la coagulation | Affections affectant la coagulation sanguine pouvant provoquer des saignements spontanés dans le cerveau. | |
| Tumeurs cérébrales | Tumeurs envahissant ou comprimant les vaisseaux sanguins, les rendant vulnérables aux ruptures. | |
| Intoxications | Certaines toxines ou médicaments affaiblissant les parois des vaisseaux sanguins, augmentant le risque de rupture. |
A quel âge un chien peut-il souffrir d'un AVC ?
Un chien peut souffrir d'un accident vasculaire cérébral (AVC) à tout âge, mais il est plus fréquent chez les chiens âgés. Les chiens plus jeunes peuvent également être affectés, bien que cela soit moins courant.
Les AVC sont plus courants chez les chiens de plus de 7 ans. Comme chez les humains, le risque d'AVC augmente avec l'âge en raison de facteurs comme l'hypertension artérielle, les maladies cardiaques, les maladies métaboliques (diabète sucré du chien, hypothyroïdie) et autres affections dégénératives.
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Une étude* a révélé qu'une affection médicale sous-jacente était présente chez 55 % des chiens victimes d'un AVC, les plus courantes étant l'insuffisance rénale chronique (24 %) et l'hypercorticisme (18 %). |
Quels sont les signes annonciateurs d'un accident vasculaire cérébral chez le chien ?
Les accidents vasculaires cérébraux chez les chiens peuvent être difficiles à anticiper, mais certains signes peuvent indiquer des problèmes neurologiques avant qu'un AVC ne survienne. Voici quelques symptômes précurseurs à surveiller :
-Changements dans le comportement : Fatigue brutale, baisse de l'activité, confusion, désorientation, comportement anormal ou inhabituel
-Problèmes de coordination : Difficulté à se déplacer normalement, perte de coordination, tendance à tourner en rond
-Problèmes visuels : Perte de vision totale ou partielle, pupilles de tailles inégales
-Problèmes d'équilibre et de posture : Inclinaison de la tête, chutes fréquentes, perte d'équilibre
-Problèmes alimentaires et de boisson : Difficulté à manger ou à boire, salivation excessive chez le chien
-Changements dans les habitudes d'élimination : Incontinence ou difficulté à contrôler la miction et la défécation.
Ces signes peuvent également être associés à d'autres problèmes de santé.
Quels sont les symptômes d'un AVC chez un vieux chien de 14 ans ?
Les symptômes d'un AVC chez un chien de 14 ans sont :
-Changements de comportement : confusion, désorientation, apathie, diminution de la réactivité, anxiété ou agitation soudaine.
-Problèmes de coordination et d'équilibre : perte de coordination (ataxie), difficulté à se lever ou à marcher, chutes fréquentes, titubement, incapacité à se tenir debout sans tomber.
-Problèmes visuels et oculaires : perte de vision partielle ou totale, pupilles de tailles inégales, mouvements anormaux des yeux (nystagmus), regard dans le vague
-Symptômes physiques : faiblesse ou paralysie d'un côté du corps, inclinaison de la tête d'un côté, tremblements ou secousses musculaires.
-Douleur et inconfort : gémissements ou pleurs sans raison apparente, sensibilité au toucher ou à la manipulation.
Le conseil de Bulle Bleue : Si vous observez ces signes sur votre animal, consultez immédiatement un vétérinaire. L'assurance vétérinaire pour chien prend en charge les frais associés à un AVC : consultation, examens, traitements, hospitalisation, etc.
Quand mon chien titube, tourne en rond et ne tient plus sur ses pattes, est-ce que c'est un AVC ?
Si votre chien titube et ne tient plus sur ses pattes, cela peut indiquer un problème neurologique sérieux, tel qu'un AVC. Cependant, d'autres affections peuvent causer des symptômes similaires, comme le syndrome vestibulaire, des intoxications, des traumatismes crâniens, des tumeurs cérébrales ou des maladies métaboliques. Il est important de consulter un vétérinaire très rapidement pour avoir un diagnostic précis.
Comment savoir que mon chien de 14 ans a fait un AVC ?
Le diagnostic d'un AVC chez un chien de 14 ans est réalisé par un vétérinaire en plusieurs étapes.
| Étape / Examen | Objectif | Détails / Commentaires |
|---|---|---|
| Historique médical | Identifier les facteurs de risque et les symptômes | Le vétérinaire recueille des informations sur l’âge, l’état de santé général, les antécédents cardiaques ou endocriniens, l’apparition des symptômes, leur durée et leur évolution. Cela permet de distinguer un AVC d’autres affections neurologiques. |
| Examen clinique général | Évaluer l’état de santé global | Comprend la mesure des signes vitaux (température, pouls, tension artérielle), l’examen des systèmes cardiaque, respiratoire et digestif pour identifier des causes ou complications associées. |
| Examen neurologique détaillé | Localiser la lésion cérébrale | Évaluation de la coordination, posture, réflexes, force musculaire, mouvements oculaires, réponse à la douleur et orientation dans l’espace. Permet de déterminer l’hémisphère ou la région cérébrale affectée. |
| Analyses sanguines | Détecter causes ou facteurs contributifs | NFS, biochimie, bilan thyroïdien, glycémie, électrolytes, marqueurs inflammatoires. Permet d’identifier des troubles métaboliques, endocriniens ou infectieux pouvant favoriser l’AVC. |
| Analyse d’urine | Vérifier l’état rénal et métabolique | Détecte des anomalies métaboliques, infections urinaires ou complications systémiques pouvant influencer le traitement. |
| Imagerie médicale | Confirmer le type et la localisation de l’AVC | - IRM (Imagerie par résonance magnétique) : examen de choix pour identifier les AVC ischémiques et hémorragiques, visualiser les lésions cérébrales et déterminer l’étendue des dommages. - Scanner (CT-scan) : utile surtout pour détecter les hémorragies, moins précis que l’IRM pour les AVC ischémiques précoces. |
| Échocardiographie et ECG | Identifier les causes cardiaques | Permet de détecter des anomalies pouvant favoriser la formation de caillots (thrombose) ou embolies. |
| Pression artérielle | Détecter l’hypertension | La mesure de la tension artérielle permet de déterminer si l’hypertension est un facteur contributif à l’AVC. |
| Autres examens spécifiques | Dépister des causes rares ou associées | Tests de coagulation sanguine, détection de toxines, recherche de tumeurs cérébrales ou de malformations vasculaires selon le contexte clinique. |
Le diagnostic d’un AVC chez le chien repose sur une combinaison de l’histoire clinique, de l’examen neurologique, des analyses biologiques et de l’imagerie médicale. L’objectif est de confirmer l’AVC, déterminer son type (ischémique ou hémorragique), localiser la lésion et identifier les causes sous-jacentes afin d’adapter le traitement.
Quel est le traitement d'un AVC chez un chien de 14 ans ?
Le traitement d’un AVC chez un chien dépend du type d’AVC (ischémique ou hémorragique), de la gravité et de l’état général de l’animal. Il se déroule en plusieurs étapes complémentaires.
Stabilisation immédiate
Le vétérinaire vise d’abord à stabiliser l’état du chien. Cela peut inclure l’administration de fluides intraveineux pour maintenir la circulation et l’hydratation, le contrôle de la pression artérielle et, si nécessaire, des médicaments pour réduire l’inflammation cérébrale ou l’œdème.
Traitement spécifique selon le type d’AVC
-Pour un AVC ischémique, des anticoagulants ou des antiagrégants peuvent être prescrits afin de limiter la formation de nouveaux caillots.
-Pour un AVC hémorragique, le traitement se concentre sur la réduction des saignements et la prévention de complications, comme l’hypertension intracrânienne.
Rééducation et soutien
Une fois stabilisé, le chien peut bénéficier de séances de rééducation pour améliorer sa mobilité, son équilibre et sa coordination. Cela peut inclure la physiothérapie, la stimulation musculaire et des exercices adaptés à la gravité des séquelles.
Prise en charge des causes sous-jacentes
Les maladies cardiaques, l’hypertension, l’hypothyroïdie ou d’autres facteurs favorisant l’AVC doivent être traités ou contrôlés pour réduire le risque de récidive.
Soins à domicile et suivi vétérinaire
Les propriétaires doivent assurer un environnement sécurisé et confortable pour le chien, surveiller les symptômes et respecter les rendez-vous de suivi. Une alimentation adaptée et une attention aux activités physiques sont également importantes pour la récupération.
La rapidité de mise en place du traitement est cruciale : plus l’AVC est pris en charge tôt, meilleures sont les chances de récupération et de réduction des séquelles.
Est-ce qu'un chien de 14 ans peut se remettre d'un AVC ?
Un chien de 14 ans peut se remettre d'un AVC, bien que la récupération dépende de la gravité de l'AVC et de la rapidité des soins vétérinaires. Un traitement rapide et approprié, incluant des soins médicaux, de la rééducation et un suivi attentif, améliore les chances de récupération. Beaucoup de chiens montrent des améliorations significatives avec le temps, même si certains peuvent avoir des séquelles permanentes.
Quel est le temps de récupération suite à un AVC chez un chien de 14 ans ?
Le temps de récupération suite à un AVC chez un animal de 14 ans varie selon la gravité et le type d'AVC, l'étendue des lésions cérébrales et la réponse individuelle du chien au traitement et à la rééducation. Certains chiens montrent des améliorations significatives en quelques jours à quelques semaines, tandis que d'autres peuvent nécessiter des mois pour récupérer partiellement.
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La majorité des chiens atteints d'un AVC ischémique montrent une amélioration progressive en quelques semaines avec des soins de soutien appropriés*. |
Comment évolue l'AVC chez un chien de 14 ans ?
Le pronostic après un AVC chez un chien de 14 ans dépendent de plusieurs facteurs, notamment la sévérité de l'AVC, la rapidité de la prise en charge vétérinaire, l'étendue des lésions cérébrales et l'état de santé global du chien. Bien que certains chiens se rétablissent partiellement ou totalement avec un traitement et une rééducation appropriés, d'autres peuvent présenter des séquelles permanentes. En général, une intervention rapide et une gestion attentive peuvent améliorer les chances de récupération.
Chance de survie : est-ce qu'un AVC peut entraîner la mort chez un chien de 14 ans ?
Un AVC peut entraîner la mort chez un chien de 14 ans, en particulier s'il est grave et non traité. Les AVC peuvent provoquer des dommages sévères au cerveau, entraînant des complications graves telles que l'œdème cérébral, l'hypertension intracrânienne ou la défaillance d'organes. Dans certains cas, malgré les soins médicaux, les chiens peuvent ne pas survivre en raison de l'étendue des lésions cérébrales ou de complications associées.
Faut-il euthanasier un chien de 14 ans qui fait un AVC ?
La décision d'euthanasier un chien victime d'un AVC dépend de divers facteurs, y compris la gravité, les chances de récupération, la qualité de vie future et le bien-être du chien. Dans certains cas, lorsque les souffrances sont trop grandes ou les séquelles trop graves, l'euthanasie peut être considérée comme une option pour mettre fin à la douleur et à la détresse du chien. Cette décision est souvent difficile et doit être prise en consultation avec un vétérinaire.
Foire aux questions
Quelle est l'espérance de vie moyenne d'un chien après un AVC ?
Cela dépend de la gravité de l’AVC, de la rapidité de la prise en charge et de l’état général du chien. Certains se rétablissent complètement et peuvent vivre plusieurs années après l’AVC, tandis que d’autres gardent des séquelles ou ont un pronostic plus réservé.
Mon chien peut-il avoir un AVC sans signes précurseurs ?
Oui, certains AVC surviennent de façon soudaine, sans symptômes avant-coureurs. Cependant, fatigue brutale, perte de coordination ou changements de vision peuvent parfois apparaître avant l’AVC.
Quels examens permettent de confirmer un AVC chez un chien âgé ?
Le vétérinaire s’appuie sur l’examen clinique et neurologique, les analyses sanguines et urinaires, ainsi que sur l’imagerie médicale comme l’IRM ou le scanner pour confirmer le type et l’étendue de l’AVC.
Quels sont les traitements possibles après un AVC ?
Ils incluent la stabilisation médicale (fluides, contrôle de l’inflammation et de la pression artérielle, anticoagulants si nécessaire) et la rééducation motrice pour améliorer mobilité et coordination. Les soins de soutien et le suivi régulier sont essentiels.
Un chien de 14 ans peut-il récupérer complètement ?
La récupération est possible, mais dépend de la gravité de l’AVC et de la rapidité des soins. Certains chiens retrouvent toutes leurs fonctions, d’autres gardent des séquelles partielles.
Combien de temps dure la récupération après un AVC ?
Cela varie selon le chien et la gravité de l’AVC : certains s’améliorent en quelques jours ou semaines, d’autres nécessitent plusieurs mois pour une récupération partielle. La rééducation et le suivi vétérinaire sont déterminants.
Quels signes nécessitent une consultation immédiate ?
Toute chute soudaine, perte de coordination, inclinaison de la tête, perte de vision ou paralysie justifie une consultation urgente. Même des symptômes moins sévères, comme la désorientation ou un changement brutal de comportement, doivent être signalés au vétérinaire.
L’AVC peut-il entraîner la mort ?
Oui, un AVC grave peut être fatal, notamment s’il provoque un œdème cérébral, une hypertension intracrânienne ou d’autres complications. Une prise en charge rapide améliore les chances de survie.
Faut-il envisager l’euthanasie après un AVC ?
La décision dépend de la gravité de l’AVC, des séquelles et de la qualité de vie future du chien. Elle doit être prise avec le vétérinaire, en priorité pour le bien-être de l’animal.
En conclusion, l'AVC touche plus souvent les animaux âgés. Le pronostic chez un chien de 14 ans dépend de sa cause sous-jacente et de la rapidité de prise en charge.
*Sources :
-Arnold SA, Platt SR, Gendron KP, West FD. Imaging ischemic and hemorrhagic disease of the brain in dogs. Front Vet Sci. 2020 May 27;7:279. doi: 10.3389/fvets.2020.00279. PMID: 32528985; PMCID: PMC7266937.
-Platt SR, Olby NJ, editors. BSAVA Manual of Canine and Feline Neurology. 4th ed. Gloucester (UK): British Small Animal Veterinary Association; 2013. 552 p. ISBN: 978-1-905319-34-3 (print); 978-1-910443-12-5 (e-book).
